Les trois systèmes de production d’énergie (phosphagène, glycolytique et oxydatif) qui correspondent aux filières anaérobie alactique, anaérobie lactique et aérobie fonctionnement en synergie les unes avec les autres. Chaque système est dans un état de flux dynamique perpétuel (figure 1). En effet, lors d’un exercice physique quel qu’il soit, chaque système énergétique est mis à contribution. Cependant les niveaux de production d’ATP de chaque système sont différents en fonction de l’intensité et de la durée de l’effort.
Figure 1 : Diagramme d’Howald sur la dynamique des filières énergétiques
Pour expliquer concrètement cette distribution dynamique de production d’énergie entre les trois systèmes, prenons l’exemple d’une compétition de triathlon.
Lorsque le triathlète réalise la partie natation et que celui-ci nage à allure constante et à une intensité relativement modérée pendant plusieurs minutes, le système énergétique dominant est le système oxydatif (filière aérobie). La production d’ATP provient en grande partie de l’oxydation des sucres et/ou des graisses avec l’utilisation de l’oxygène.
Lors d’un effort plus intense et plus court, comme par exemple lorsque le triathlète est sur son vélo et qu’il doit arpenter une montée sèche, la dynamique des systèmes énergétique change. Si l’effort qu’il doit fournir est de courte durée (1min) et qu’il le réalise à une intensité élevée comparé au fait de rouler sur le plat, le système dominant sera le système glycolytique (filière anaérobie lactique). La production d’ATP sera principalement réalisée par la dégradation du glycogène sans l’utilisation de l’oxygène.
En fin de course, si le triathlète doit réaliser un sprint final, celui-ci fournira un effort maximal sur une très courte durée, le système dominant est le système des phosphagènes (filière anaérobie alactique). La production d’ATP est principalement réalisée par l’utilisation de la créatine phosphate qui permet de resynthétiser de l’ATP dans un laps de temps très court.
Il faut comprendre que pour chacun de ses trois cas de figure que rencontre le triathlète au cours de sa course, il y a un système dominant de production d’énergie. Néanmoins ce n’est pas le seul à fonctionner. Les deux autres systèmes sont également mis à contribution pour produire de l’ATP mais dans une moindre mesure. Finalement, en triathlon, bien que que le système oxydatif (aérobie) soit dominant sur la grande majorité de l’épreuve, il y a une grande dynamique de la production d’énergie et les systèmes s’inversent de nombreuses fois au court d’un effort en endurance.
Par conséquent, la connaissance précise du temps passé dans chaque système énergétique dans une compétition de triathlon est essentielle. Elle permet de préciser comment et combien de temps il faut dévouer de temps à l’entraînement pour chacun de ces trois systèmes énergétiques. Cela permet de programmer et de planifier des plans d’entraînement cohérents et efficaces pour le succès en triathlon.
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